Du remous dans les braises - Uchiha Minami

Pour en savoir plus
• Minami a toujours été très proche de sa famille. Ses parents ont été des shinobis avant l’heure des villages bien que la cruauté du monde se soit toujours rappelée à eux. Le père de Minami a perdu l’usage de son chakra à cause du clan Hyûga bien avant la signature de la paix entre les clans et la mère de Minami a perdu ses yeux lors d’un raid initié par des ninjas de Suna pendant la Première Grande Guerre Shinobi dans l’espoir d’importer le sharingan au Pays du Vent. Le frère de Minami, Arashi, est tombé au combat face à des Kirijin presqu’à la fin de la Première Grande Guerre Shinobi et a été enterré avec les honneurs lui étant dus.

• Ses parents tiennent depuis plusieurs années un restaurant de grillades à Konoha. Ils clament qu’il s’agit du meilleur restaurant du Pays du Feu et tirent profit de la maîtrise du katon du clan Uchiha pour réaliser des dîners aux prestations exceptionnelles.

• Minami a un enfant. Elle seule connaît la vérité sur sa naissance et ignore tout simplement les questions à ce sujet. Sa naissance l’a isolée du clan qui ne voulait pas voir un sang-mêlé porter leur nom, mais Konoha espère que cet enfant est porteur du kekkei genkai d’un pays « allié ». Cette expectative vaut à la micro famille une attention particulière de la part du village. Aujourd’hui, l’Uchiha supposé n’a pas encore éveillé de sharingan du haut de ses douze ans et Minami ne fait aucun commentaire à ce sujet. Elle aime le fruit de ses entrailles plus que tout au monde.

• De sa capture lors de la Seconde Grande Guerre Shinobi, Minami garde des séquelles psychologiques. Elle a désormais peur du noir et seul son frère, Ibiki, en est au courant.

• Minami a été le professeur d’une dizaine de shinobis dans l’entre deux guerre. Elle compte parmi ses disciples Uchiha Takeda et Uchiha Gojo, tous deux décédés. Ces morts la hantent et la rendent irraisonnablement exigeante avec ceux venant quérir son enseignement.

• Malgré l’inaliénable supériorité du clan Uchiha, Minami se méfie des membres du clan Hyûga et du clan Senju. Elle ne les sous estime jamais.

• La relation entre Minami et son chef de clan, Jinjusu, a gardé une vague tendresse par la mémoire d’Arashi. La hiérarchie et les responsabilités l’ont rendue austère. Minami, qui pouvait passer pour une sœur d’arme et de coeur, s’est peu à peu muée en une conseillère pragmatique pour Jinkusu.

• Minami a un profond respect pour le ninja derrière l’Hokage, mais elle trouve l’homme terriblement utopique. Diamétralement opposés dans leurs visions, son pacifisme lui paraît illusoir et totalement en inadéquation avec une vérité qu’ils ont côtoyés tous les deux. Minami lui est obéissante ; il mène le village efficacement pour l’instant, mais elle espère que ses ambitions ne rendront pas les futurs ninjas du feu trop faibles. C’est un point de vigilance et elle n’expose son avis que lorsqu’il le lui demande, mais, ne faisant pas partie du conseil de Konoha, cela arrive rarement.

Grandes guerres
Minami, couvée par ses deux grands frères, a été entraînée à leur suite dans les affrontements propres à l’ère des clans. Elle y a acquis leurs réflexes, leurs pratiques, leur connaissance du Pays du Feu et des talents propres à leurs adversaires. L’enfant s’avère douée et s’adapte avec facilité. Après tout, elle est jeune, vive d’esprit et aiguisée par les combats, les embuscades, les escarmouches. Ce quotidien lui paraît parfaitement normal.

Quand éclate la Première Grande Guerre Shinobi, la kunoichi n’a guère eu le temps de s’émousser. Elle retrouve ses frères, son terrain de jeu infantile et repart au combat sans l’once d’une appréhension. Cependant, le terrain change. Les adversaires ont des capacités étonnantes par lesquelles elle est parfois surprise. Sa suffisance s’étiole au profit d’une analyse et d’une curiosité salutaires. Cette guerre lui fait du bien, car elle y grandit : elle apprend alors à reconnaître les talents, mais aussi l’utilité des sous-clans et anciens vassaux alliés sous la bannière de Konoha. Cette fédération étrange présente quelques bénéfices finalement et l’intérêt-même de la fondation d’un village lui apparaît enfin comme une évidence.

La Première Grande Guerre Shinobi a cela d’étrange qu’elle passe à la fois très vite et pas assez. Minami observe le temps s’écouler, son corps changer. La guerre la fait femme et c’est une adulte en pleine possession de ses moyens qui en salue le dénouement, ou presque. Le dernier vestige de son enfance s’étouffe en même temps que la querelle entre les Cinq Nations lorsque le cadet de son adelphie s’éteint.

Arashi était de la même génération que Jinkusu. Ils avaient fait leurs armes ensemble et étaient très proches. Minami avait compris à force de vaines allusions et autres maladroites tentatives que son frère espérait voir fleurir une romance entre elle et son ami. Il voulait savoir sa sœur entre de bonnes mains, protégée et respectée. Ce dernier conflit ne lui a pas permis de jouer les entremetteurs ni de voir ses aspirations se concrétiser, car la seule étreinte jamais échangée entre ces deux-là fut d’ordre platonique à l’heure de ses funérailles.

En ce temps, les dates se confondent. Cette année signant la Paix entre les Cinq Nations est riche en événements. Minami reconnue vétérane de la Première Grande Guerre Shinobi, a enterré son frère et reçu son grade de jûnin en un très court laps de temps. Pourtant, c’est une autre nouvelle qui la préoccupe. Comme un cruel rappel que toute vie perdue doit être remplacée, la jeune femme devient mère. Pour elle, la naissance de son enfant reste profondément liée au conflit et elle ne peut penser à l’un sans l’autre. La perspective d’un métissage au sein du clan l’isole, mais l’idée de voir cette mauvaise graine offrir un kekkei genkai étranger au village de Konoha la préserve.

Etrange comme l’intérêt commun se heurte aux ambitions des siens. Konoha gagne en force, en prestance, mais cela n’empêche pas le monde de trembler lorsque la Seconde Grande Guerre Shinobi éclate. Minami est en pleine force de l’âge et possède une expérience considérable en comparaison du gros des troupes envoyé au casse-pipe. Ce manque d’équilibre parmi leurs forces la place trop souvent en difficultés. Minami s’épuise dans ce conflit et voit tomber aux combats nombre d’enfants. Elle repousse ses limites en pensant au sien à leur place. La Jûnin se distingue finalement dans une bataille, puis deux, survit à une passe d’arme avec le Raikage, traverse les lignes ennemis à plusieurs reprises pour ramener à Konoha et son allié, Suna, de précieuses informations sur les combats à venir.

Minami perd encore une fois la notion du temps et pense sans cesse à cet enfant pour qui elle doit revenir, à ce village qui doit forger ses nouvelles légendes et transmettre sa flamme à ses futurs défenseurs. Combien de ses disciples sont partis au combat ? Combien en sont revenus ? Ces pensées lui font mal et ses pupilles écarlates rugissent de sentiments exacerbant sa pugnacité. Elle continue à se battre jusqu’à tomber dans une embuscade tendue par des iwajin. Blessée, emprisonnée et aveuglée au nom de l’éventail redouté, Minami est secourue des semaines plus tard...ou plutôt échangée contre des ressortissants d’Iwa et Kumo lorsque sonne la fin du second conflit mondial.

Le retour au village est pénible, tellement dur. Déjà affaiblie et meurtrie, on lui apprend la mort de ses disciples les plus proches : Uchiha Takeda, tombé dans la même embuscade qu’elle quelques semaines plus tôt, et Uchiha Gojo, mort en héros pour le village et élevé au rang de Sannin pour l’occasion. Cette réalité la frappe avec violence. Minami, spectatrice de son propre corps, peine à redevenir elle-même. Elle songe même à remiser ses armes et embrasser la vie de civile, mais les fantômes de ses apprentis la hantent nuit après nuit. Est-elle un bon professeur ? Peut-elle faire mieux ? A-t-elle le droit de faire mieux ? La nuit devient sa phobie et le temps peine à guérir la rescapée de ces trop nombreux conflits.

Âge : Presque trentaine. Fuseau horaire : Paris. Type de personnage : Inventé. Comment avez-vous connu le forum ? : J'étais sur l'ancienne version. Autre chose ? : Cookie.  Crédits : Anastasia (Black Witch) - SSS-Class Suicide Hunter. En cas de départ : J'accepte que le personnage soit tué ou utilisé à des fins scénaristiques.